On connait tous Synology dans le domaine grand public pour ses célèbres NAS capables de faire un peu tout. Avec la série Data Protect dont le DP320 fait partie, la cible est toute autre. Il ne s’agit plus de proposer un boîtier connecté au réseau capable de servir de véritable couteau suisse pour la smart Home, mais plutôt de proposer une solution complète et efficace pour gérer les sauvegardes des ordinateurs et serveurs. La cible de cette série n’est d’ailleurs pas les particuliers mais bien les entreprises qui verront dans cette solution un véritable sésame pour protéger efficacement les données des différents ordinateurs de l’entreprise.
Axée B2B, cette solution de sauvegarde Synology est avant tout taillée pour les entreprises. D’ailleurs, la marque Toyota a récemment déployée deux DP7400 sur son site au Vietnam pour réaliser la sauvegarde de 200 machines virtuelles. Cette série n’en reste pas moins accessible via le canal B2C et permet aux consommateurs grand public d’en profiter également. Nous avons toujours de plus en plus d’ordinateurs dans les maisons. Et si comme moi c’est votre métier, c’est encore pire. Cette solution de sauvegarde digne des plus grands logiciels permet donc de sécuriser un parc informatique d’entreprise (ou domestique) en quelques clics seulement.
Un boîtier identique à un NAS grand public Synology
De prime abord, ce DP320 ressemble en tout point à un NAS Synology classique mis à part sa dénomination différente, c’est un NAS Synology comme un autre.
Au dos, les choses changent un peu et on commence à voir que l’on n’est pas sur un NAS grand public. En effet, exit les ports USB. Il y a bien un port en façade, mais sur les autres NAS de la marque il y a aussi des ports en face arrière. Ici pas de chichis, un unique port d’alimentation et surtout deux ports Ethernet. Un port data et un port de management. Là, on entre clairement dans le domaine pro avec une notion de segmentation des accès pour différentier les flux de données des flux d’administration.
Des disques livrés dans la boite
A la différence des NAS grand public de la marque, le boitier de la série DP est prééquipé de disques durs. Il s’agit de disque de la marque, clairement étudié pour l’usage demandé et donc avec une grande longévité et des performances optimales.
Notre DP320 de test est le modèle 8To, il comporte donc deux disques de 8To pour une redondance et une sécurisation des données en RAID, la base quand on parle de stocker des sauvegardes.
La mise en place des disques ne change pas par rapport à un NAS classique Synology. le châssis et le boitier ne sont ni plus ni moins que ceux utilisés sur les autres NAS, deux baies de la marque. Tout comme un NAS Synology grand public, plus besoin de vis pour fixer solidement les disques dans le tiroir, tout se passe via des fixations rapides. En deux temps trois mouvements, les disques sont en place, il est temps de passer aux choses sérieuses.
Une installation aussi simple que sur le reste de la gamme
On ne change pas une équipe qui gagne, même si la cible est professionnelle, la mise en service et la configuration héritent de la simplicité de mise en oeuvre de la gamme Synology grand public. L’installation se passe via un navigateur web après découverte automatique de l’interface du boitier.
Tout comme DSM, DP se déploie et s’installe en quelques minutes et de manière automatique.
La préparation des disques est, elle aussi, automatique, enfin l’obligation de connecter les deux câbles Ethernet assure une bonne gestion et différentiation des flux.
Un assistant vous guide également pour définir la stratégie d’optimisation du stockage, en somme, une configuration vraiment simple et à la portée de tous.
Pas de DSM, ce n’est pas un NAS, mais bien un boîtier de sauvegarde
N’envisagez pas d’avoir les mêmes usages qu’un NAS Synology classique avec ce boitier, ce n’est clairement pas son rôle. D’ailleurs il est dépourvu de bien des options que l’on trouve sous DSM. Il s’agit avant tout d’un système de sauvegarde puissant et intelligent. Et pour faire cela de la meilleure de manière, autant ne pas mutualiser les usages et le laisser faire ce qu’il sait faire de mieux, sauvegarder et sécuriser votre parc informatique.
La première connexion propose un assistant pour en découvrir les différents menus. Il y en a beaucoup, pleins de possibilités, mais même sans lire les recommandations de l’assistant, l’interface est clair et intuitif, on y trouve très vite tout ce que l’on veut.
Pour les connaisseurs du domaine, la console Active protect ressemble beaucoup à Druva. Une solution de sauvegarde cloud que j’ai déployé par le passé dans une entreprise, relativement puissante et intuitive. J’ai l’impression de retrouver la simplicité et la praticité de Druva au travers de ce tableau de bord Active Protect.
De fait, mes premiers pas sous ce portail m’ont été plutôt très agréables. La configuration est ultra simple. Pour commencer à protéger un ordinateur, il faut simplement télécharger les binaires d’un agent et les déployer sur la machine cible. Une fois l’agent installé la première sauvegarde s’enclenche et c’est parti. Voilà un premier PC déjà en cours de sécurisation.
L’opération est possible sous Windows, mac OS et Linux. Bien plus simple sur Windows où il faut simplement lancer l’installation de l’agent puis renseigner l’adresse du NAS et la clé pour démarrer la supervision. Sur mac OS c’est un peu plus long, il y a plusieurs option à activer dans les paramètres de mac OS pour autoriser l’accès complet au disque. Sur un mac Mini M4, j’ai même du redémarrer le mac en mode recovery pour donner l’autorisation à Active protect sur l’accès complet au disque. Rien de bien compliqué et tout est très bien documenté.
Une fois les agents déployés sur les ordinateurs, ils apparaissent sous le portail comme gérés. On peut alors y suivre l’ensemble des sauvegardes et l’état général.
les motifs d’états permettent de rapidement voir ce qu’il se passe sur votre réseau et l’état globale de vos sauvegardes.
Replication de file serveur ou NAS
Share sur un PC, un NAS ou un serveur, tout cela s’apparente à un file serveur et peut alors aussi être embarqué dans la solution Active protect pour une protection totale des données. Dans mon cas ce n’est autre qu’un NAS Synology, celui où je stocke l’ensemble des données sur mon réseau. Par l’intermédiaire de Active protect, j’externalise alors les données les plus sensibles sur un autre espace pour encore plus de sécurité.
En cas de besoin de restauration, l’opération est simple, il suffit de parcourir les sauvegardes, choisir celles qui nous intéressent et désigner le ou les fichiers à restaurer.
Là encore, voilà qui rappelle beaucoup la restauration sous Druva.
Sauvegarde de Machines virtuelles à chaud
C’est l’autre point très très intéressant de cette solution, la prise en charge des sauvegardes et restaurations de Machines virtuelles à chaud. Seul bémol qui a son importance et c’est vraiment dommage, cela ne fonctionne qu’avec les environnements de virtualisation VMWare et Microsoft Hyper-V. Quelle déception que Proxmox ne soit pas supporté, ça serait vraiment une solution de sauvegarde idéale pour moi et probablement beaucoup d’autres.
Pour l’occasion, j’ai relancé mon ESXi qui m’a longtemps servi de support de virtualisation pour ma domotique avant de basculer sur Proxmox.
La configuration est là aussi ultra simple, on indique l’adresse de l’hyperviseur, un compte d’administration et c’est parti.
Deux méthodes de sauvegardes différentes s’offrent à nous, et il ne reste plus ensuite qu’à sélectionner la ou les machines virtuelles à sauvegarder et le plan de sauvegarde à appliquer.
Mon grand regret vis à vis de la partie interface avec un hyperviseur reste le manque de support de Proxmox. Mais les équipes Synology me confirment que rien n’est encore planifié à ce sujet, mais qu’ils espèrent bien pouvoir proposer le support de Proxmox prochainement. Tout n’est donc pas perdu pour faire de ce système un système de sauvegarde complet et idéal.
Une bonne gestion de la consommation
Avec une consommation moyenne de 5W, ce boitier qui sécurise les ordinateurs de la maison offre vraiment une consommation très très correcte face au service rendu.
Nos données n’ont pas de valeur, mais tout de même, une bonne gestion de la consommation par l’équipement que sécurise l’ensemble est tout de même bien agréable.
DP320, un NAS Synology qui n’est pas un NAS, mais un véritable allié pour les sauvegardes sous de multiples aspects
La cible de ce genre d’appareil n’est probablement pas le grand public, en tout cas la plupart des utilisateurs lambdas. Pour les utilisateurs avancés avec de nombreux ordinateurs et serveur à la maison, de la domotique et même de la virtualisation, là en revanche il se révèle être un allié de choix. Même si la cible de ce genre de produit est avant tout les petites et moyennes entreprises, leur offrant une solution simple mais non moins fiable et performante pour sécuriser en toute transparence l’ensemble des périphériques et données. Il ne lui manque que la prise en charge de Proxmox pour en faire un indispensable de l’IT dans la Smart Home.
Côté tarif, qui dit solution professionnelle, dit coût en conséquence. Effectivement pour le Synology DP320 de ce test, il faut tout de même débourser 2000€. Si cela parait énorme pour la maison, c’est un budget bien plus cohérent dans le milieu professionnel. Et puis les données d’une entreprise sont l’essence même de cette dernière. Une solution de sauvegarde efficace et fiable s’impose donc et cette solution de Synology répond parfaitement à une bonne stratégie de sauvegarde d’entreprise.
Bonjour,
Merci pour ce partage. J’ai une petite question pas en rapport avec le sujet, mais avec quelque chose qui m’intrigue sur quelques un de tes posts.
J’ai peut être loupé l’info, mais quelles sont les cartes que tu utilises pour présenter la consommation électrique d’un équipement ? C’est du mini-graph ?
Merci d’avance.
Bonjour,
oui il s’agit de Mini Graph, mais pas que. J’ai un guide qui arrive pour expliquer mes graph car j’ai pas mal de demandes similaires.