Nous avons déjà vu de multiples façons de déployer la domotique Jeedom dans la maison. Du Raspberry Pi au PC en passant par la virtualisation sous VMWare avec un petit serveur ESXi maison. Aujourd’hui, attardons-nous à un autre support, le NAS Synology. Les NAS Synology sont redoutables dans la gestion sécurisée des données de la maison connectée. C’est tout le principe de tels dispositifs. Permettre de sauvegarder de façon sécurisé les photos, vidéos et autres fichiers importants de la maison.
Qui plus est les NAS Synology sont équipés d’un système d’exploitation puissant pouvant embarqué une multitude de logiciels pour en augmenter les usages. La virtualisation est justement une partie intégrante des NAS Synology. Nous allons voir aujourd’hui comment mettre à profit la NAS pour profiter de sa puissance et son intelligence pour supporter également le système domotique de la maison.
Quel avantage à héberger le système domotique sur un NAS synology ?
Nous avons déjà proposé un guide sur la virtualisation de Jeedom sous un ESXi. Vmware étant un des pionniers de la virtualisation, la solution ESXi est effectivement une solution solide. Mais plus ou moins complexe à mettre en oeuvre et nécessitant du matériel spécifique. Un NAS synology propose une solution “clé en main” qui permet une mise en oeuvre simple et rapide avec la sécurité associée basée sur le principe même du NAS et sa redondance de donnée. Une solution complète donc et extrêmement sécurisée.
Par où commencer ?
Avant toute chose, il faut un NAS Synology suffisamment proportionné. La gamme Synology est grande maintenant, mais dans l’optique de faire de la virtualisation, associée évidemment aux usages standards d’un NAS que sont le stockage et le multimédia… Le NAS doit alors disposer de caractéristiques techniques suffisantes. Bien souvent, il faut exclure la gamme 2 baies de disques qui sont vite limitées. A partir des NAS 4 baies, Synology propose des caractéristiques tout à fait capable de faire de la virtualisation.
Voici une sélection de NAS parfait pour cet usage. Ces derniers ont la possibilité de changer la mémoire pour l’augmenter, la mémoire étant, avec le processeur, les composants les plus sollicités par la virtualisation.
Temps nécessaire : 45 minutes
- Installer Virtual Machine Manager
Pour commencer, il faut déployer le package Virtual machine Manager disponible dans la galerie d’application Synology et installer en deux clics.
- Créer une nouvelle machine virtuelle
Il faut ensuite se rendre dans l’onglet “Machine virtuelle, créer une nouvelle machine” et choisir le système “Linux”.
- Sélectionner un stockage
Si vous avez plusieurs branches de stockage sur votre NAS, vous avez ici la possibilité de choisir où stocker vos VM.
- Indiquer les caractéristiques allouées à la machine virtuelle
C’est à cette étape que vous donnez un nom et dédiez le nombre de processeurs et de mémoire RAM qui seront dédiés pour ce serveur.
- Définition du stockage alloué
Vient ensuite le moment de définir l’espace disque dédié pour cette machine virtuelle.
- Configuration réseau
S’il est possible de configurer plus finement la partie réseau. Dans le cas présent, la configuration par défaut est parfaite.
- Indiquer l’ISO de Linux à utiliser pour installer cette VM
Pour optimiser les performances du serveur, je vous conseille d’installer une version de debian dite “lite” (prendre la version debian-11.x.x-amd64-netinst.iso). Une version allégée par conséquent exempte d’interface graphique. Debian 11 (Bullseye) est la version la plus récente de l’OS. Il est donc recommandé d’utiliser cette dernière.
- Choisir le type de contrôleur USB associé
En fonction du type de NAS, vous pouvez avoir la possibilité de choisir le contrôleur USB2 ou USB3. Qui peut le plus, peut le moins, choisissez donc USB3 pour ses caractéristiques supérieures si disponibles sur votre NAS.
- Montage USB
Pour le moment, il n’est pas nécessaire de monter les périphériques USB. Laissez donc “démonté” et vous aurez la possibilité d’ajouter vos dongles via le petit + par la suite.
- Enfin, définir les droits
A cette ultime étape, il est question de définir les droits de vos différents utilisateurs déclarés.
- Suivre ensuite les étapes d’installation du système d’exploitation
En fin de procédure, pensez bien à activer le SSH pour permettre la connexion distante sur la machine pour installer et administrer votre système Jeedom par la suite.
- Demarrage de la VM
Démarrez la machine virtuelle, connectez vous avec le compte créé pendant l’installation du système et afficher l’adresse IP à l’aide de la commande suivante:
ip add - Connectez vous en SSH et basculez en root
Pour ce faire, executez la commandes suivante et utilisez le mot de passe root défini pendant l’installation :
su – - Lancez le téléchargement du script d’installation de Jeedom
Pour lancer le téléchargement, utilisez cette commande :
wget https://raw.githubusercontent.com/jeedom/core/master/install/install.sh
- Élévation des privilèges
Afin de réaliser l’installation sans problemes, il est necessaire de modifier les droits du script. Pour cela utilisez la commande suivante :
chmod +x install.sh - Enfin, lancez l’installation de Jeedom
Maintenant que tout est prêt, il n’y à plus qu’a lancer l’installation de Jeedom sur votre VM avec la commande suivante :
./install.sh - C’est terminé !
Après environ 20 minutes, le script vous informe que l’installation est terminée.
Votre Jeedom est à present accessible depuis un navigateur web à l’adresse http://adresse_ip_de_jeedom/
Certains peuvent obtenir une erreur pendant l’installation sur l’étape 10
Cette erreur se présente parfois et semble provenir d’un blocage du compte root sur l’utilisation en SSH. Si vous rencontrez cette erreur, le workaround consiste à ne pas effectuer l’installation depuis un terminal ssh, mais directement depuis l’interface de la VM sous Virtual Machine manager (bouton “connecter”). En interface graphique (plus pratique, car vous pouvez ouvrir le tuto sur la VM et copier-coller les commandes, sinon en ligne de commande.
Attention toutefois, il est recommandé de refaire l’installation propre de debian pour repartir sur une base saine et ne pas générer d’autres erreurs avec les traces de la précédente installation. De fait, si vous avec l’erreur, refaite l’installation avec la couche graphique !
Et après l’installation ?
Pour plus de détail sur les opérations à réaliser après l’installation de Jeedom de Jeedom, je vous renvoie vers notre guide très complet avec toutes les informations nécessaires sur les actions à mener post installation.
Installer Jeedom 4.x sur Raspberry Pi 4: Le guide complet de A à Z 2023
Sur le blog, nous vous proposons de nombreux guides pour découvrir la domotique et progresser dans la pratique. Nous avons déjà abordé à de nombreuses reprises les projets Do It Yourself sur le blog. Nous aimons le fait de pouvoir…
Salut, tu penses que c’est une bonne idée sur un ds 218+, si je lui rajoute de la ram ?
hello,
avec un upgrade mémoire, ca devrait le faire
Bonjour,
J’avais lu pour un installation de jeedom sur Raspberry qu’il conseillait d’utiliser un dique SSD cas avec les log il y avait beaucoup de cycle lecture/ecriture.
Du coup, pour un NAS (donc disque non SSD, generalement), y aurait il des problemes à long terme ?
Cdt
Bonjour,
en effet, un SSD a une durée de vie et des cycles limités. Ce n’est pas le cas d’un disque mécaniques, qui lui est bel est bien fait pour encaisser les lectures/ecritures à repetition.
[…] Article de Domo-blog […]
Bonjour, pour info Debian 11 pas recommandé car pas compatible avec certains plugins (OpenZwave par exemple). Il faut prendre la version 10